vendredi 19 septembre 2014

Sarah Waters

21 juillet 1966, Neyland - Pembrokeshire (Pays-de-Galles) : naissance de Sarah Waters, romancière.

Tandis que sa mère s'occupait de la maison, son père exerçait le métier d'ingénieur dans une raffinerie de pétrole. L'écrivain a décrit sa famille comme "quasi idyllique et très sécurisante." Son père, elle le définit comme "un personnage à l'extraordinaire imagination créative" qui l'encouragea à se construire et à s'inventer des histoires.

Waters
ajoute : "Lorsque je me revois enfant, c'est en train de construire quelque chose à partir de la plasticine, du papier-mâché ou encore d'un Meccano. J'avais aussi l'habitude d'écrire des poèmes et des histoires (...) d'atroces pastiches gothiques, en fait." En revanche, elle affirme n'avoir jamais songé à cette époque à une quelconque carrière dans la littérature.

Elle poursuit : "Je voulais devenir archéologue - comme tant d'enfants en rêvent. Je pense que je savais déjà que j'irai à l'Université bien que personne, dans ma famille, ne l'ait fait jusque là. A l'école, j'ai toujours été une bonne élève : j'aimais vraiment apprendre. Je me souviens de ma mère, me disant qu'un jour, il me faudrait entrer à l'Université, puis rédiger une thèse. Elle m'expliqua bien sûr ce que cela voulait dire. Le projet m'enthousiasma."

Garçon manqué dans sa petite enfance, Waters ne commence à songer à sa nature féminine qu'à l'adolescence. Les garçons l'attirent fortement mais, à l'Université, c'est d'une femme qu'elle tombe amoureuse, pour la première fois.

Elle étudie la littérature anglaise et obtient tout d'abord son BA à l'Université du Kent, puis une maîtrise de la Faculté de Lancaster en enfin son doctorat à l'Université de Londres. Sa thèse s'intitule : "Peaux de Loups et toges : la fiction historique gay et lesbienne de 1870 jusqu'à nos jours." Elle y puisera par la suite son inspiration pour ses romans. De même, les tonnes de pornographie victorienne qu'elle fut obligée de dépouiller pour l'établissement de sa thèse lui donneront le titre de son premier livre : "Tipping the Velvet / Caresser le Velours."

Ce roman, elle ne le commence que lorsqu'elle a posé le point final à sa thèse. Si l'on excepte son oeuvre la plus récente, "The Little Stranger / L'Indésirable", sorti en 2009, tous ses romans sont axés sur des thèmes lesbiens mais, pour autant, elle n'a pas l'impression d'être un écrivain "lesbien." Ce choix est pour elle aussi légitime que celui d'une intrigue hétérosexuelle chez un écrivain hétéro. Et ce raisonnement, à bien y regarder, est des plus logiques.


Tous ses romans, de "Caresser le Velours" jusqu'à "L'Indésirable", sont disponibles en français.

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