Honkakubô Ibun
Traduction : Oku Tadahiro & Anna Guérineau
ISBN : 9782253933243
Notre Opinion
Extraits
Personnages Principaux :
Honkakubô :
Moine et narrateur du récit - un récit qui n'est autre que son journal. Il fut l'assistant de Maître Rikyû et se retira du monde à la mort de celui-ci. Pourtant, il ne cesse de songer aux raisons qui poussèrent son maître à se suicider. C'est par lui que le lecteur entre en contact avec divers personnages qui ont bien connu le disparu et se posent, eux aussi, la même question.
Sen no Rikyû :
Personnage historique. Après Murata Shuko et Takeno Jôô, c'est lui qui développa la préparation et la dégustation du thé en un véritable rituel, avec ses codes et ses règles. Maître Rikyû était un adepte de la simplicité et de la sobriété, c'est-à-dire de l'esthétique wabi. C'est lui également qui donna toute son ampleur à la philosophie de vie dont le thé est le centre : la Voie du Thé. Ajoutons que, en choisissant pour potier le Coréen Chôjirô, il permit au style raku - technique d'émaillage spéciale - de s'étendre au Japon.
Son père, Tanaka Yohiyoue, finit par adopter le nom de famille de "Sen" et, dans son enfance, le futur maître de thé était connu comme Sen Yoshiro. Adulte, il devint Sen Rikyû. Il avait commencé à étudier le thé sous l'égide de Kitamuki Dôchin avant de devenir, à dix-neuf ans, et sur les ordres de Kitamuki, l'élève de Takeno Jôô. Rikyû reçut son nom bouddhiste, "Sôeki", au temple Nanshûji de Sakai, sa ville natale. On sait aussi qu'il se maria vers ses vingt-et-un ans et qu'il reçut une formation zen au temple de Daitoku-ji.
A l'âge de cinquante-huit ans, il fut choisi comme Maître de thé d'Oda Nobunaga, l'initiateur de l'unification du Japon à la fin du XVIème siècle. (L'ordre qu'il avait établi devait perdurer jusqu'à la Réforme Meiji, dans la seconde moitié du XIXème siècle.)
A la mort d'Oda, son successeur, le daimyo et général Hideyoshi Toyotami, prit Rikyû à son service. Les deux hommes allaient développer une relation des plus profondes. Rikyû devint l'un des proches confidents d'Hideyoshi et, de ce fait, se trouva évidemment mêlé à la vie politique du pays.
Pour des raisons qui n'ont toujours pas été établies avec certitude à l'heure actuelle, Hideyoshi bannit brutalement son Maître de thé et lui ordonna d'accomplir le seppuku, ce qu'il fit à Kyôtô, le 21 avril 1591.
Ce sont ces mystérieuses raisons qui sont au centre du roman d'Inoue et qui, par les réflexions qu'elles suscitent chez ceux qui ont connu Rikyû, amènent la réflexion centrale sur le rôle du Maître de thé face au pouvoir et à ceux qui le possèdent.
Maître Rikyû n'est jamais évoqué qu'en flash backs ou alors à l'état de spectre, lors d'une rêverie, éveillée ou nocturne, de son ancien assistant.
Hideyoshi Toyotomi, dit le plus souvent le Taïko Hideyoshi :
Personnage historique. Couramment tenu au Japon pour le second unificateur du pays. Il allait imposer à la société nippone du XVIème siècle une hiérarchisation des plus strictes et interdire les armes à tous ceux qui n'étaient pas samourai. Il restreignit aussi, dans des proportions considérables, les voyages hors du pays. Il interdit également l'esclavage - mais celui-ci perdura sous la forme des travaux forcés.
Sur sa famille, son enfance, sa jeunesse, on sait au vrai peu de choses. Il semble avoir été d'origine paysanne et fils d'un fantassin de l'armée du clan Oda. Son aspect physique le fit surnommer tour à tour "le petit singe" et "le rat chauve." Après s'être provisoirement engagé sous la bannière d'Imagawa Yoshimoto, daimyo de la province de Suruga, il se rangea définitivement sous celle des Oda et devint l'un de leurs plus grands stratèges.
Candidat évident à la succession d'Oda Nobunaga, c'est sous son règne que Sen Rikyû fut acculé au seppuku.
Après la mort d'Hideyoshi, survenue le 18 septembre 1598, en son château de Fushimi, le shogunat échappa à son fils, Hideyori, pour se retrouver entre les mains de Tokugawa Ieyasu.
Comme Maître Rikyû, Hideyoshi n'apparaît jamais que dans des flash-backs ou encore dans des récits que l'on raconte à son sujet. Mais au contraire du Maître de thé, il ne se montre jamais à l'état de spectre.
Traduction : Oku Tadahiro & Anna Guérineau
ISBN : 9782253933243
Notre Opinion
Extraits
Personnages Principaux :
Honkakubô :
Moine et narrateur du récit - un récit qui n'est autre que son journal. Il fut l'assistant de Maître Rikyû et se retira du monde à la mort de celui-ci. Pourtant, il ne cesse de songer aux raisons qui poussèrent son maître à se suicider. C'est par lui que le lecteur entre en contact avec divers personnages qui ont bien connu le disparu et se posent, eux aussi, la même question.
Sen no Rikyû :
Personnage historique. Après Murata Shuko et Takeno Jôô, c'est lui qui développa la préparation et la dégustation du thé en un véritable rituel, avec ses codes et ses règles. Maître Rikyû était un adepte de la simplicité et de la sobriété, c'est-à-dire de l'esthétique wabi. C'est lui également qui donna toute son ampleur à la philosophie de vie dont le thé est le centre : la Voie du Thé. Ajoutons que, en choisissant pour potier le Coréen Chôjirô, il permit au style raku - technique d'émaillage spéciale - de s'étendre au Japon.
Son père, Tanaka Yohiyoue, finit par adopter le nom de famille de "Sen" et, dans son enfance, le futur maître de thé était connu comme Sen Yoshiro. Adulte, il devint Sen Rikyû. Il avait commencé à étudier le thé sous l'égide de Kitamuki Dôchin avant de devenir, à dix-neuf ans, et sur les ordres de Kitamuki, l'élève de Takeno Jôô. Rikyû reçut son nom bouddhiste, "Sôeki", au temple Nanshûji de Sakai, sa ville natale. On sait aussi qu'il se maria vers ses vingt-et-un ans et qu'il reçut une formation zen au temple de Daitoku-ji.
A l'âge de cinquante-huit ans, il fut choisi comme Maître de thé d'Oda Nobunaga, l'initiateur de l'unification du Japon à la fin du XVIème siècle. (L'ordre qu'il avait établi devait perdurer jusqu'à la Réforme Meiji, dans la seconde moitié du XIXème siècle.)
A la mort d'Oda, son successeur, le daimyo et général Hideyoshi Toyotami, prit Rikyû à son service. Les deux hommes allaient développer une relation des plus profondes. Rikyû devint l'un des proches confidents d'Hideyoshi et, de ce fait, se trouva évidemment mêlé à la vie politique du pays.
Pour des raisons qui n'ont toujours pas été établies avec certitude à l'heure actuelle, Hideyoshi bannit brutalement son Maître de thé et lui ordonna d'accomplir le seppuku, ce qu'il fit à Kyôtô, le 21 avril 1591.
Ce sont ces mystérieuses raisons qui sont au centre du roman d'Inoue et qui, par les réflexions qu'elles suscitent chez ceux qui ont connu Rikyû, amènent la réflexion centrale sur le rôle du Maître de thé face au pouvoir et à ceux qui le possèdent.
Maître Rikyû n'est jamais évoqué qu'en flash backs ou alors à l'état de spectre, lors d'une rêverie, éveillée ou nocturne, de son ancien assistant.
Hideyoshi Toyotomi, dit le plus souvent le Taïko Hideyoshi :
Personnage historique. Couramment tenu au Japon pour le second unificateur du pays. Il allait imposer à la société nippone du XVIème siècle une hiérarchisation des plus strictes et interdire les armes à tous ceux qui n'étaient pas samourai. Il restreignit aussi, dans des proportions considérables, les voyages hors du pays. Il interdit également l'esclavage - mais celui-ci perdura sous la forme des travaux forcés.
Sur sa famille, son enfance, sa jeunesse, on sait au vrai peu de choses. Il semble avoir été d'origine paysanne et fils d'un fantassin de l'armée du clan Oda. Son aspect physique le fit surnommer tour à tour "le petit singe" et "le rat chauve." Après s'être provisoirement engagé sous la bannière d'Imagawa Yoshimoto, daimyo de la province de Suruga, il se rangea définitivement sous celle des Oda et devint l'un de leurs plus grands stratèges.
Candidat évident à la succession d'Oda Nobunaga, c'est sous son règne que Sen Rikyû fut acculé au seppuku.
Après la mort d'Hideyoshi, survenue le 18 septembre 1598, en son château de Fushimi, le shogunat échappa à son fils, Hideyori, pour se retrouver entre les mains de Tokugawa Ieyasu.
Comme Maître Rikyû, Hideyoshi n'apparaît jamais que dans des flash-backs ou encore dans des récits que l'on raconte à son sujet. Mais au contraire du Maître de thé, il ne se montre jamais à l'état de spectre.
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