mardi 30 septembre 2014

Naufrages - Yoshimura Akira (1)

Hasen
Traduction : Rose-Marie Makino-Fayolle


ISBN : 9782742746514

Extraits
Notre Opinion





Personnages Principaux :

Isaku :

Il a neuf ans et présente un mélange émouvant d'enfance et de maturité bien au-dessus de son âge, ce qui va s'amplifier tout au long du roman. Son père vient de partir pour trois ans, après s'être "vendu" à un employeur étranger par l'intermédiaire du marchand de sel du village voisin. Isaku reste seul avec sa mère, son frère et sa petite soeur. Son père lui a bien recommandé de veiller à ce qu'ils aient à manger jusqu'à son retour.
C'est Isaku qui fait de "Naufrages" un roman d'apprentissage. Le petit garçon maigriot des premières pages va, pendant ces trois ans, devenir un homme sinon par l'âge, du moins par les soucis et le sens des responsabilités.

Il aura la chance ( ? ) d'être épargné par la petite vérole mais devra affronter la mort de sa petite soeur et la maladie de son frère et de sa mère. Sa joie de les voir encore en vie sera assombrie par la cécité qui s'abat sur son frère et plus encore par leur exil dans les montagnes. Quand il les regarde partir, il sait bien qu'il ne les reverra plus en vie et qu'ils n'ont échappé à la petite vérole que pour s'en aller mourir - sauf miracle - de faim et de froid dans une nature implacable. Fidèle à son devoir, il n'en reprendra pas moins la pêche et sera là pour accueillir son père, lequel revient après le drame, à la fin du roman.

La Mère d'Isaku :

Femme d'une exceptionnelle force morale qui, après le départ de son mari, doit veiller sur ses enfants avec le seul soutien de son fils aîné, le jeune Isaku. Elle parle peu et encore plus rarement pour faire un compliment. Le lecteur a toujours l'impression qu'elle traite durement Isaku et pourtant, plus on avance dans sa lecture et plus on sent qu'elle est très fière de lui. Sa seule crainte sans doute (dira-t-on celle de toutes les mères ?) : qu'il soit trop faible pour survivre dans l'univers où il est contraint de vivre.

Atteinte par la petite vérole, elle en reste défigurée et doit s'exiler dans les montagnes, avec son plus jeune fils, désormais aveugle, et les autres villageois marqués par la maladie. Avant son départ, elle montre à son aîné une réelle tendresse et lui dit en substance qu'il ne faut rien regretter, que c'est mieux ainsi, y compris pour son père. Une femme forte, dans toute l'acception du terme.

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