lundi 22 septembre 2014

Robin Cook (Grande-Bretagne)

Robert William Arthur Cook, dit Robin Cook, dit encore Raymond Derek, citoyen et romancier britannique né en juin 1931 à Londres, n'a strictement rien à voir avec le Robin Cook américain qui publie périodiquement des thrillers médicaux aux titres souvent apocalyptiques.

Toute sa vie, Robin Cook la passera à renier ses racines de grand bourgeois - son père était un magnat du textile et, comme de juste, il offrit à son fils des études à Eton. Le jeune homme commence justement par quitter Eton pour s'en aller un peu observer le monde : Paris, les USA, l'Espagne où il se met les autorités franquistes à dos et puis, à nouveau, Londres où il scandalise sa famille en vendant des revues pornos à Soho et plus encore en faisant ami-ami avec les flamboyants frères Krays qui dirigent alors la pègre.

Finalement, dans les années 70, Robin Cook découvre l'Aveyron, et s'y installe avec sa troisième épouse et leurs enfants. (Il y mourra d'un cancer en 1994.)

Son oeuvre, d'une noirceur suppliciée, unique, ne se contente pas de régler les comptes de l'homme avec la société dans laquelle il est né - ce qui est parfois un peu gênant parce que caricatural. Elle pose aussi l'univers d'un romancier authentique et désespéré, au lyrisme grinçant et parfois de mauvais goût. "J'étais Dora Suarez", que beaucoup tiennent pour son chef-d'oeuvre et qui sortit en 1990, est là pour en témoigner.

Dans sa production, mieux vaut distinguer les romans comme "Vices privés, vertus publiques" qui datent des années 60 mais qui n'ont pas de base policière des grands romans noirs qui fleurissent sous sa plume à partir de 1982. Parmi eux : "Il est mort les yeux ouverts", adapté par Jacques Deray sous le titre "On ne meurt que deux fois."


A noter que Cook a publié son autobiagraphie sous le titre "Mémoire vive."

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