Les tentatives pour convertir Gide à la foi catholique échouent l'une après l'autre mais la pression reste rude pour l'écrivain qui l'exorcise en publiant, en 1935, "Les Nouvelles Nourritures Terrestres." L'âge est là cependant, il en perçoit
les effets : sur le plan sexuel, sur le plan amoureux et aussi sur le
plan des idées - ce qui est peut-être ce qui le fait plus souffrir.
Par l'intermédiaire de deux nouvelles relations, Pierre Herbart, qui vient d'épouser Elisabeth van Rysselberghe, et Bernard Groethuysen, Gide s'intéresse un temps au communisme. Mais, même dans les débuts, il ne se sent pas à l'aise au sein des réunions politiques et décline poliment un titre de membre de l'Association des Ecrivains & Artistes révolutionnaires. Très vite, cet anticonformiste se rebelle contre l'orthodoxie du Parti et va même, dans son "Journal", jusqu'à évoquer, avec justesse mais non sans effroi, la "religion communiste." Or, Gide et les religions ...
En 1936 cependant, le voilà qui accepte l'invitation faite par les autorités soviétiques et, en compagnie notamment de Louis Guilloux et d'Eugène Dabit, se retrouve donc au pays des Soviets. Gide est trop lucide pour ne pas comprendre que l'URSS est dominée par un gouvernement totalitaire - de gauche, peut-être, mais totalitaire, sans aucun doute. Sa déception est vive. Revenu en France, il décide de publier "Retour de l'URSS", ce qui amène une espèce de réaction en chaîne de la part des têtes pensantes du Parti communiste français et bien sûr des autorités soviétiques, brusquement inquiètes. Aragon lui aussi se méfie du vieux Maître. En un premier temps, on essaie donc d'empêcher la publication de l'ouvrage. Mais c'est difficile, et même impossible et l'on doit se résigner à ronger son frein devant les attaques gidiennes.
Mais comme, à Moscou, se déchaînent les grands procès des années trente, Gide revient à la charge avec "Retouches à Mon Retour d'URSS". Et là, c'est à un véritable réquisitoire contre le stalinisme auxquels ont droit les camarades et les compagnons de route.
La réaction immédiate, je vous la donne en mille ...
Oui, c'est bien ça : Gide est un affreux fasciste !
Seulement, Gide ne veut rien entendre et n'embrasse pas pour autant les rangs d'une extrême-droite évidemment réjouie. Simplement, il se désengage - soulignons toutefois que, durant la Guerre d'Espagne, il soutiendra les militants calomniés du Parti ouvrier d'Unification marxiste. Et puis il retourne à l'écriture.
Le 17 avril 1938, il perd sa femme. Il s'exprime sur ce sujet douloureux dans "Et Nunc Manet In Te" dont le premier tirage est réservé aux seuls intimes.
Par l'intermédiaire de deux nouvelles relations, Pierre Herbart, qui vient d'épouser Elisabeth van Rysselberghe, et Bernard Groethuysen, Gide s'intéresse un temps au communisme. Mais, même dans les débuts, il ne se sent pas à l'aise au sein des réunions politiques et décline poliment un titre de membre de l'Association des Ecrivains & Artistes révolutionnaires. Très vite, cet anticonformiste se rebelle contre l'orthodoxie du Parti et va même, dans son "Journal", jusqu'à évoquer, avec justesse mais non sans effroi, la "religion communiste." Or, Gide et les religions ...
En 1936 cependant, le voilà qui accepte l'invitation faite par les autorités soviétiques et, en compagnie notamment de Louis Guilloux et d'Eugène Dabit, se retrouve donc au pays des Soviets. Gide est trop lucide pour ne pas comprendre que l'URSS est dominée par un gouvernement totalitaire - de gauche, peut-être, mais totalitaire, sans aucun doute. Sa déception est vive. Revenu en France, il décide de publier "Retour de l'URSS", ce qui amène une espèce de réaction en chaîne de la part des têtes pensantes du Parti communiste français et bien sûr des autorités soviétiques, brusquement inquiètes. Aragon lui aussi se méfie du vieux Maître. En un premier temps, on essaie donc d'empêcher la publication de l'ouvrage. Mais c'est difficile, et même impossible et l'on doit se résigner à ronger son frein devant les attaques gidiennes.
Mais comme, à Moscou, se déchaînent les grands procès des années trente, Gide revient à la charge avec "Retouches à Mon Retour d'URSS". Et là, c'est à un véritable réquisitoire contre le stalinisme auxquels ont droit les camarades et les compagnons de route.
La réaction immédiate, je vous la donne en mille ...
Oui, c'est bien ça : Gide est un affreux fasciste !

Seulement, Gide ne veut rien entendre et n'embrasse pas pour autant les rangs d'une extrême-droite évidemment réjouie. Simplement, il se désengage - soulignons toutefois que, durant la Guerre d'Espagne, il soutiendra les militants calomniés du Parti ouvrier d'Unification marxiste. Et puis il retourne à l'écriture.
Le 17 avril 1938, il perd sa femme. Il s'exprime sur ce sujet douloureux dans "Et Nunc Manet In Te" dont le premier tirage est réservé aux seuls intimes.
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