26 février 1802, Besançon (Doubs) : naissance de Victor Hugo, poète, dramaturge & romancier.
Fils du général-comte d'Empire Joseph Hugo, et de Sophie, née Trébuchet, le petit Victor est le benjamin de la famille. Avec ses frères, Abel et Eugène, il passe son enfance entre Paris et des villes comme Naples ou Madrid où son père se trouve appelé par ses fonctions militaires. Cependant, à onze ans, il s'installe à Paris avec sa mère, laquelle vient de se séparer de son époux pour suivre son amant, le général Victor Fanneau de La Horie.
A treize ans, l'adolescent, qui commence déjà à versifier, entre à la Pension Cordier. Un jeune maître d'études accepte par amitié de lire et de corriger ses première oeuvres. Hugo est un poète "à l'instinct", un autodidacte du vers. Mais cela ne l'empêche pas d'avoir déjà des ambitions immenses. On rappellera le mot célèbre, écrit dans son "Journal" alors qu'il atteignait tout juste ses quatorze ans : "Je veux être Chateaubriand ou rien."
A quinze ans, il frôle de peu le prix de poésie attribuée par l'Académie française à l'occasion d'un concours organisé par l'illustre assemblée sur le thème suivant : "Le Bonheur que procure l'étude dans toutes les situations de la vie." Mais le titre du poème, "Trois Lustres A Peine", fait suspecter un canular et son auteur doit se contenter d'une simple mention. Dans les années qui suivent, il concourt un peu partout et obtient notamment un prix, en 1820, pour son "Moïse sur le Nil."
Tous ces succès incitent le jeune homme à tourner le dos aux mathématiques, pour lesquelles il présente pourtant de grandes aptitudes. Désormais, il ne songera plus qu'à la littérature. Dès 1819, avec ses frères, il avait fondé la revue "Le Conservateur littéraire" où s'affirmait son jeune talent. En 1821, sort son premier recueil de poèmes dont les 1 500 exemplaires s'écoulent en quelques mois. Le roi Louis XVIII, qui s'en est procuré un exemplaire, octroie au jeune homme une pension annuelle de mille francs
Hugo n'a pas encore vingt ans.
Fils du général-comte d'Empire Joseph Hugo, et de Sophie, née Trébuchet, le petit Victor est le benjamin de la famille. Avec ses frères, Abel et Eugène, il passe son enfance entre Paris et des villes comme Naples ou Madrid où son père se trouve appelé par ses fonctions militaires. Cependant, à onze ans, il s'installe à Paris avec sa mère, laquelle vient de se séparer de son époux pour suivre son amant, le général Victor Fanneau de La Horie.
A treize ans, l'adolescent, qui commence déjà à versifier, entre à la Pension Cordier. Un jeune maître d'études accepte par amitié de lire et de corriger ses première oeuvres. Hugo est un poète "à l'instinct", un autodidacte du vers. Mais cela ne l'empêche pas d'avoir déjà des ambitions immenses. On rappellera le mot célèbre, écrit dans son "Journal" alors qu'il atteignait tout juste ses quatorze ans : "Je veux être Chateaubriand ou rien."
A quinze ans, il frôle de peu le prix de poésie attribuée par l'Académie française à l'occasion d'un concours organisé par l'illustre assemblée sur le thème suivant : "Le Bonheur que procure l'étude dans toutes les situations de la vie." Mais le titre du poème, "Trois Lustres A Peine", fait suspecter un canular et son auteur doit se contenter d'une simple mention. Dans les années qui suivent, il concourt un peu partout et obtient notamment un prix, en 1820, pour son "Moïse sur le Nil."
Tous ces succès incitent le jeune homme à tourner le dos aux mathématiques, pour lesquelles il présente pourtant de grandes aptitudes. Désormais, il ne songera plus qu'à la littérature. Dès 1819, avec ses frères, il avait fondé la revue "Le Conservateur littéraire" où s'affirmait son jeune talent. En 1821, sort son premier recueil de poèmes dont les 1 500 exemplaires s'écoulent en quelques mois. Le roi Louis XVIII, qui s'en est procuré un exemplaire, octroie au jeune homme une pension annuelle de mille francs
Hugo n'a pas encore vingt ans.
27 juin 1821 : Sophie Trébuchet Hugo
rend son âme à Dieu. Son benjamin, que leur vie commune à Paris avait
considérablement rapproché de cette femme intelligente et volontaire,
est profondément affecté par cette disparition.
La période normale de deuil écoulée, le 12 octobre 1822, Victor Hugo épouse son amie d'enfance, Adèle Foucher. Il a vingt ans, elle en a dix-neuf, ils auront cinq enfants dont un fils qui mourra à l'âge de trois mois et deux filles qui connaîtront toutes deux un sort tragique.
Le drame frappe d'ailleurs déjà à la porte du poète : son frère Eugène a développé une schizophrénie qui nécessite un prompt enfermement. Il mourra quinze ans plus tard.
Un an après son mariage, Hugo publie "Han d'Islande", dont l'action se situe en Norvège, à la fin du XVIIème siècle et qui contient d'ores et déjà tout ce qui fait le Hugo romanesque. La critique se montre prudente - peut-être pense-t-elle déjà que le poète, si à l'aise dans le maniement du vers, fait preuve, en prose, d'une maladresse similaire à celle de l'albatros à terre - mais c'est, pour le jeune auteur, l'occasion de rencontrer Charles Nodier et de prendre pied dans le fameux "Cénacle."
En 1827, Hugo publie "Cromwell." Dans la préface, Hugo affirme pour la première fois sa volonté de rompre avec les fameuses "Trois unités" et, ce faisant, pose les fondements du théâtre romantique.
Après la mort de son père, survenue en 1828, et la rupture avec Nodier, aux environs de 1830, Hugo est devenu le centre du salon littéraire et artistique que sa femme, Adèle, tient à leur domicile. On y croise Musset et Lamartine et aussi bien que Bertin l'Aîné, directeur du "Journal des Débats", Berlioz et Liszt. "Feuilles d'Automne" et "Les Orientales" sont en librairie depuis longtemps. "Le Dernier Jour d'un Condamné" paraît en 1829. C'est la première plaidoierie de Hugo contre la peine de mort. Elle sera suivie de "Claude Gueux" en 1834. L'un comme l'autre textes sont des romans très courts. Dans les deux cas, l'assassin y est présenté comme une victime pétrie d'angoisses et l'accent est mis sur les conditions d'emprisonnement de l'époque. On devine le parti qu'en tira Hugo.
Entretemps, en 1831, Hugo a publié l'un de ses meilleurs romans - peut-être même le meilleur quant au style et à la construction, celui sans doute que les digressions philosophiques, sociales et politiques déparent le moins : "Notre-Dame de Paris." A ceux qui n'auraient pas encore eu le privilège de lire ce poignant et poétique hommage au Moyen-Age ni de faire connaissance avec ces héros tourmentés que sont la Esmeralda, Quasimodo et Claude Frollo, nous ne saurions trop recommander de faire l'impasse sur la majeure partie des films qui s'en inspirèrent (le dessin animé de Disney, surtout, zappez, zappez sans pitié
) et de passer directement au roman. 
La période normale de deuil écoulée, le 12 octobre 1822, Victor Hugo épouse son amie d'enfance, Adèle Foucher. Il a vingt ans, elle en a dix-neuf, ils auront cinq enfants dont un fils qui mourra à l'âge de trois mois et deux filles qui connaîtront toutes deux un sort tragique.
Le drame frappe d'ailleurs déjà à la porte du poète : son frère Eugène a développé une schizophrénie qui nécessite un prompt enfermement. Il mourra quinze ans plus tard.
Un an après son mariage, Hugo publie "Han d'Islande", dont l'action se situe en Norvège, à la fin du XVIIème siècle et qui contient d'ores et déjà tout ce qui fait le Hugo romanesque. La critique se montre prudente - peut-être pense-t-elle déjà que le poète, si à l'aise dans le maniement du vers, fait preuve, en prose, d'une maladresse similaire à celle de l'albatros à terre - mais c'est, pour le jeune auteur, l'occasion de rencontrer Charles Nodier et de prendre pied dans le fameux "Cénacle."
En 1827, Hugo publie "Cromwell." Dans la préface, Hugo affirme pour la première fois sa volonté de rompre avec les fameuses "Trois unités" et, ce faisant, pose les fondements du théâtre romantique.
Après la mort de son père, survenue en 1828, et la rupture avec Nodier, aux environs de 1830, Hugo est devenu le centre du salon littéraire et artistique que sa femme, Adèle, tient à leur domicile. On y croise Musset et Lamartine et aussi bien que Bertin l'Aîné, directeur du "Journal des Débats", Berlioz et Liszt. "Feuilles d'Automne" et "Les Orientales" sont en librairie depuis longtemps. "Le Dernier Jour d'un Condamné" paraît en 1829. C'est la première plaidoierie de Hugo contre la peine de mort. Elle sera suivie de "Claude Gueux" en 1834. L'un comme l'autre textes sont des romans très courts. Dans les deux cas, l'assassin y est présenté comme une victime pétrie d'angoisses et l'accent est mis sur les conditions d'emprisonnement de l'époque. On devine le parti qu'en tira Hugo.
Entretemps, en 1831, Hugo a publié l'un de ses meilleurs romans - peut-être même le meilleur quant au style et à la construction, celui sans doute que les digressions philosophiques, sociales et politiques déparent le moins : "Notre-Dame de Paris." A ceux qui n'auraient pas encore eu le privilège de lire ce poignant et poétique hommage au Moyen-Age ni de faire connaissance avec ces héros tourmentés que sont la Esmeralda, Quasimodo et Claude Frollo, nous ne saurions trop recommander de faire l'impasse sur la majeure partie des films qui s'en inspirèrent (le dessin animé de Disney, surtout, zappez, zappez sans pitié
) et de passer directement au roman. 

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