mercredi 24 septembre 2014

Timothy Findley



30 octobre 1930, Toronto - Ontario (Canada) : naissance de Timothy Findley, dramaturge, nouvelliste & romancier.

Dans son enfance, le futur romancier se destinait à la danse, rêve qu'il abandonna à l'âge de vingt-trois ans pour devenir comédien. Il participa à la création du festival shakespearien de Stratford, en Ontario, et fit quelques tournées aux USA et en Europe avant de s'installer à Hollywood en 1957. Son contact avec Tinstletown semble avoir mis fin à sa carrière d'acteur.

Il se tourne alors vers l'écriture
mais ce n'est qu'en 1967 qu'il parvient à faire publier à Londres son tout premier roman, lequel avait été refusé par les éditeurs canadiens. Il s'agit de "Le Dernier des Fous", qui ne sera traduit en français qu'en 1994. Extrêmement puissant, ce premier roman a pour héros un pré-adolescent de onze ans, perdu dans une vaste ferme canadienne et hanté par la folie de sa mère.

Findley commence aussi à écrire pour le théâtre.
Il sera d'ailleurs dramaturge en résidence au National Arts Centre d'Ottawa de 1974 à 1975.

Si son second roman, sorti en 1969, "The Butterfly Pleague", n'est toujours pas traduit à ce jour - en tous cas pas à notre connaissance - son troisième opus, "The Wars" ("Guerres"), lui apporte, en 1980, le succès international. L'intrigue se déroule en 1915 et raconte le long et douloureux parcours du soldat canadien Robert Ross, expédié en Europe pour se battre dans les tranchées des Flandres.

En 1981, nouveau coup de maître : "Le Grand Elysium Hotel" où, pour la première fois dans son oeuvre, Findley fait alterner plusieurs plans temporels.
Le personnage principal, un écrivain américain pro-fasciste, évoque ses souvenirs lors de la débâcle nazie, en 1945, remontant ainsi le temps et établissant la liste des compromissions de certaines personnalités (dont le duc et la duchesse de Windsor, d'ailleurs).

A lire également, "Le Chasseur de Têtes", qui date de 1993 et qui, bien que situé dans le Toronto contemporain, fait revivre Kurz, le personnage de Joseph Conrad, dans une aventure où s'entremêlent réel et fantastique. Ou encore, sorti en 1999, "Pilgrim", dont le héros n'est autre que Carl Jung, confronté à un étrange patient qui se dit immortel. Et puis l'ultime roman de l'auteur canadien : "Les Robes Bleues", consacré à la dérive d'un couple, lui acteur arriviste et elle, créatrice de décors, dans le milieu du théâtre.

Timothy Findley devait mourir le 20 juin 2002, à Brignoles, dans le Var, auprès de son compagnon de toujours, William Whitebread.

Son oeuvre, l'une des plus importantes de la littérature canadienne contemporaine, qui n'hésite pas à mélanger le comique au fantastique, traite surtout de la folie, de la solitude et de la destruction des liens affectifs. Au-delà la traduction, le style révèle une grande maîtrise et une profonde élégance.

Un auteur à découvrir, sans hésitation, pourquoi pas pour Noël ? Vous ne le regretterez pas.

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