Thomas Hardy naît le 2 juin 1840 à Upper
Bockhampton, près de Dorchester, dans le Dorset, comté britannique qu'il
immortalisera dans son oeuvre sous le nom imaginaire de "Wessex", en
hommage à l'ancien patronyme du royaume des Saxons de l'Ouest.
Son père, maître maçon à l'origine, se fait de temps à autre entrepreneur. On le voit : le milieu dans lequel naît le futur romancier est simple et c'est cette "infériorité" qui l'empêchera plus tard de s'inscrire dans une université puisque, à cette époque, les facultés étaient interdites aux "classes inférieures" ... et aux femmes. C'est sa mère, qui aime les poètes latins et la littérature française, qui s'occupe de la première éducation de l'enfant. Pour lire Homère dans le texte, le jeune garçon apprend tout seul le grec. Il s'intéresse également à Darwin et à la critique de la Bible et glisse ainsi insensiblement vers l'athéisme. Enfin, on s'en doute, il commence à écrire des poèmes - dont certains ne seront publiés que bien plus tard, après qu'il se sera fait un nom de romancier.
A seize ans, il entre comme stagiaire dans un cabinet d'architectes spécialisé dans la restauration des vieilles églises - le héros des "Yeux Bleus" exerce ce métier.
Puis, à 22 ans, Hardy débarque à Londres où il se met à écrire des poèmes célébrant - et idéalisant - la vie rurale. Bien que nous soyons alors en pleine ère victorienne, si tournée vers les beaux sentiments pourvu qu'ils ne demandent pas à se concrétiser d'un point de vue social, la poésie ne nourrit toujours pas son homme. Alors, en 1867, il regagne le Dorset où il reprend brièvement son travail d'architecte-restaurateur auprès de la société Hicks, à Dorchester.
Mais il envisage désormais de se mettre à l'écriture d'un roman. Ce sera "The Poor Man & the Lady" dont le manuscrit sera impitoyablement rejeté par toutes les maisons d'édition et que son auteur, découragé, finira par détruire.
Hardy prend le temps d'épouser Emma Lavinia Gifford en 1872 - il l'avait rencontrée dès 1870 - et, deux ans plus tard, sort "Far from the Madding Crowd" - "Loin de la foule déchaînée" que l'on a parfois traduit sous le seul prénom de son héroïne : "Barbara" - qui remporte enfin un certain succès.
Viendront ensuite : "Le Retour au Pays Natal" ("The Return of the Native") et "Le Maire de Casterbridge" ("The Mayor of Casterbridge") ainsi que "Les Forestiers" ("The Woodlanders") en 1887. Puis, à cinq ans d'intervalle l'une de l'autre (1891/1896), ses deux oeuvres les plus connues : "Tess d'Urberville" et "Jude l'Obscur."
Par sa dénonciation impitoyable du sort réservé aux membres des "classes inférieures" et aussi par sa contestation des liens du mariage (Jude est contraint de se marier) qui va de pair avec la glorification de la liaison entretenue par le héros avec sa cousine, "Jude l'Obscur" cause un scandale énorme qui mettra fin à la carrière de romancier de Hardy, lequel se tourne alors vers ses premières amours littéraires : la poésie.
"Les Dynastes", qu'il compose entre 1903 et 1908 et qui ont pour thème l'épopée napoléonnienne, révèle un grand poète qui touchera à la perfection absolue avec les "Veteris Vestigia" écrites en 1912 en hommage à sa première épouse qui vient de s'éteindre.
En 1928, Thomas Hardy tire lui-même sa révérence à l'injustice de ce monde que Tess d'Urberville comparait à "une pomme tachée."
A noter que certains de ses romans ont connu une incarnation cinématographique de grande qualité : John Schlesinger a filmé "Loin de la Foule déchaînée" en 1967 avec Julie Harris, Terence Stamp et Peter Finch ; Roman Polanski a dédié à sa propre épouse, Sharon Tate, assassinée par la "famille" Manson en 1969, son superbe "Tess" qui sortit en 1979 ; enfin, en 1996, Michael Winterbottom a tourné une adaptation de "Jude l'Obscur" avec Kate Winslet et Christopher Eccletson, qui a ramassé un certain nombre de prix à Dinard, Madrid et Edimbourg.
Son père, maître maçon à l'origine, se fait de temps à autre entrepreneur. On le voit : le milieu dans lequel naît le futur romancier est simple et c'est cette "infériorité" qui l'empêchera plus tard de s'inscrire dans une université puisque, à cette époque, les facultés étaient interdites aux "classes inférieures" ... et aux femmes. C'est sa mère, qui aime les poètes latins et la littérature française, qui s'occupe de la première éducation de l'enfant. Pour lire Homère dans le texte, le jeune garçon apprend tout seul le grec. Il s'intéresse également à Darwin et à la critique de la Bible et glisse ainsi insensiblement vers l'athéisme. Enfin, on s'en doute, il commence à écrire des poèmes - dont certains ne seront publiés que bien plus tard, après qu'il se sera fait un nom de romancier.
A seize ans, il entre comme stagiaire dans un cabinet d'architectes spécialisé dans la restauration des vieilles églises - le héros des "Yeux Bleus" exerce ce métier.
Puis, à 22 ans, Hardy débarque à Londres où il se met à écrire des poèmes célébrant - et idéalisant - la vie rurale. Bien que nous soyons alors en pleine ère victorienne, si tournée vers les beaux sentiments pourvu qu'ils ne demandent pas à se concrétiser d'un point de vue social, la poésie ne nourrit toujours pas son homme. Alors, en 1867, il regagne le Dorset où il reprend brièvement son travail d'architecte-restaurateur auprès de la société Hicks, à Dorchester.
Mais il envisage désormais de se mettre à l'écriture d'un roman. Ce sera "The Poor Man & the Lady" dont le manuscrit sera impitoyablement rejeté par toutes les maisons d'édition et que son auteur, découragé, finira par détruire.
Hardy prend le temps d'épouser Emma Lavinia Gifford en 1872 - il l'avait rencontrée dès 1870 - et, deux ans plus tard, sort "Far from the Madding Crowd" - "Loin de la foule déchaînée" que l'on a parfois traduit sous le seul prénom de son héroïne : "Barbara" - qui remporte enfin un certain succès.
Viendront ensuite : "Le Retour au Pays Natal" ("The Return of the Native") et "Le Maire de Casterbridge" ("The Mayor of Casterbridge") ainsi que "Les Forestiers" ("The Woodlanders") en 1887. Puis, à cinq ans d'intervalle l'une de l'autre (1891/1896), ses deux oeuvres les plus connues : "Tess d'Urberville" et "Jude l'Obscur."
Par sa dénonciation impitoyable du sort réservé aux membres des "classes inférieures" et aussi par sa contestation des liens du mariage (Jude est contraint de se marier) qui va de pair avec la glorification de la liaison entretenue par le héros avec sa cousine, "Jude l'Obscur" cause un scandale énorme qui mettra fin à la carrière de romancier de Hardy, lequel se tourne alors vers ses premières amours littéraires : la poésie.
"Les Dynastes", qu'il compose entre 1903 et 1908 et qui ont pour thème l'épopée napoléonnienne, révèle un grand poète qui touchera à la perfection absolue avec les "Veteris Vestigia" écrites en 1912 en hommage à sa première épouse qui vient de s'éteindre.
En 1928, Thomas Hardy tire lui-même sa révérence à l'injustice de ce monde que Tess d'Urberville comparait à "une pomme tachée."
A noter que certains de ses romans ont connu une incarnation cinématographique de grande qualité : John Schlesinger a filmé "Loin de la Foule déchaînée" en 1967 avec Julie Harris, Terence Stamp et Peter Finch ; Roman Polanski a dédié à sa propre épouse, Sharon Tate, assassinée par la "famille" Manson en 1969, son superbe "Tess" qui sortit en 1979 ; enfin, en 1996, Michael Winterbottom a tourné une adaptation de "Jude l'Obscur" avec Kate Winslet et Christopher Eccletson, qui a ramassé un certain nombre de prix à Dinard, Madrid et Edimbourg.
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