lundi 22 septembre 2014

P. G. Wodehouse (Grande-Bretagne)

Exemple parfait de la légèreté du propos lorsqu'il s'allie à l'humour anglais, P.G. Wodehouse fut un auteur prolifique et, par là-même, très inégal. De ses nombreux romans, on observera qu'ils se regroupent grosso modo en quatre catégories :

1) la saga Jeeves qui met en scène Bertram, dite Bertie Wooster, jeune célibataire plus préoccupé de faire la fête que d'assurer sa descendance, toujours flanqué de son valet de chambre, Jeeves, lequel, à un flegme tout britannique, ajoute une habileté sans égale à tirer son maître des pétrins successifs où il trouve toujours moyen de se fourrer. Personnages auxiliaires : la tante Dahlia et la tante Augusta de Bertie ainsi qu'un nombre incalculable de fiancées de passage et d'amis fêtards sans oublier le jeune Augustus Finknottle, éleveur de tritons de son état que Bertie s'essaie à faire épouser une poétesse nommée Madeline ;

2) la saga Blandings, ainsi nommée en raison du nom d'un domaine au fond d'un "...shire" quelconque, propriété de lord Clarence Emsworth, un veuf lunaire et timoré dont la seule passion est l'élevage des truies de concours. Autour de lord Emsworth, gravitent son frère, l'Honorable Galahad Threepwood et sa soeur, lady Constance Keeble. (Il y a bien deux autres soeurs mais celles-là vivent à Londres.) De temps en temps apparaissent les fils de lord Emsworth et, bien plus souvent, son secrétaire, Rupert Baxter. Le château de Blandings est aussi le lieu de rendez-vous d'un nombre impressionnant de doux dingues et de quelques escrocs attirés par les bijous de lady Constance ;

3) la saga d'un autre aristocrate anglais, lord Frederic Ikenham, aussi loufoque et déjanté que Galahad Threepwood ;

4) et enfin les divers, où foisonnent une multitude d'excentriques, essentiellement anglais et américains, lords, brasseurs d'affaires ou escrocs.

La seule recette pour lire Wodehouse, c'est de ne pas avoir trop de soucis. Sinon, on se lasse vite, surtout si on a le malheur de tomber sur l'un de ses romans les moins réussis. Pour un profane, on peut toujours conseiller : "Ca va, Jeeves ?" (Bertram & Jeeves), "Tous cambrioleurs" (Blandings), "Oncle Dynamite" (Inkenham) et "Le Petit Trésor" (divers).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire