
Condisciple de Jean-Bernard Pouy, le futur créateur du Poulpe, il entreprend des études de lettre modernes à la fin des années 70. Mais il les abandonnera assez vite pour se consacrer à la musique, puis, à l'aube des années 90, à l'écriture.
Son premier roman, "Le Sirène Rouge", sort en 1993 et reçoit le Trophée 813* du Roman policier. Mais son véritable succès public, il le doit, deux ans plus tard, aux "Racines du Mal", mélange superbe de roman noir et de roman de science-fiction hanté par l'éternelle question du Bien et du Mal. "Les Racines ..." recevront d'ailleurs le Grand Prix de l'Imaginaire ainsi que le Prix Rosny Aîné.
Avec "Babylon Babies", qui sort en 1999 alors que Dantec s'est installé au Québec, apparaît la première controverse, fondée sur une violence de plus en plus présente dans le roman ainsi que pour le goût prononcé de l'auteur pour les drogues.
En 2002, "Villa Vortex" fait un flop parce que trop long et surtout trop abscons. Depuis lors, Dantec a bouclé sa "trilogie du Théâtre d'Opération" avec "Cosmos Incorporated" et "Grande Jonction."
Quelle que soit l'opinion qu'on s'est formée sur l'homme Dantec et ses opinions politiques qui le font apparenter à l'extrême-droite, on ne peut plus affirmer de son oeuvre que celle-ci rejoint le roman noir. D'autant que la passion de l'auteur pour les discussions philosophiques se greffe là-dessus et confère à ses textes une ampleur ... apocalyptique.


* : pour le Trophée 813 - du nom d'un célèbre roman de Maurice Leblanc, le père d'Arsène Lupin - voir ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Troph%C3%A9es_813
On voit Dantec y voisiner avec Fred Vargas, Pierre Magnan, Thierry Joncquet et ... James Ellroy (pour "Le Dahila Noir").
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire