lundi 22 septembre 2014

Le Treizième Conte - Diane Setterfield (Grande-Bretagne)

The Thirteen Tale
Traduction : Claude & Jean Demanuelli


Parce qu'elle a écrit une étude fouillée sur les rapports entretenus par les frères Goncourt, la fille d'un libraire spécialisé est contactée par la célèbre romancière Vida Winter, désireuse de faire rédiger sa biographie.

La jeune fille accepte, sous réserve de pouvoir contrôler les dires de sa cliente et de recevoir la promesse solennelle que Vida, éternelle affabulatrice, ne dira cette fois-ci que la stricte vérité.

Commence alors une longue et passionnante histoire familiale, racontée selon le mode classique et avec peu de retours en arrière. Au centre de l'intrigue, deux jumelles, Emmeline et Adeline et la relation puissante qui est la leur. Mais dans le fond, est-on bien sûr de leur identité respective ? ...

Sur la quatrième de couverture, tout cela est bien alléchant, surtout que l'on évoque au sujet de ce roman "Jane Eyre" et même "Les Hauts de Hurle-Vent." On ne déniera pas à Diane Setterfield de connaître à fond ses classiques anglais - et quelques autres. Son travail est soigné et même perlé, son style poli et repoli et son sens de la chute qui fait rebondir le récit, remarquable. Sans lui d'ailleurs, je doute qu'elle eût pu faire aussi bien.

Le lecteur lambda accrochera donc à ce récit glauque sans trop se poser de questions. Les autres accrocheront aussi car on veut savoir le fin mot de l'histoire mais ... Comment résumer l'impression que ce livre m'a laissée si ce n'est par ces mots : "Une copie ne vaudra jamais l'original."

Eh ! oui, ce dont manque cruellement, à mes yeux, ce "Treizième conte", c'est la puissance et la folie qui font le grand, le vrai roman. Tout ici est minuté, tout s'enchaîne sans un seul grain de sable, tout est bien huilé ... trop. La passion n'est pas au rendez-vous de ce livre pourtant habilement construit mais dont la superbe façade, si solide qu'elle soit, ne dissimule pas en fait grand chose.

Nous sommes loin des délires des soeurs Brontë, croyez-moi.

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