4 août 1604, Paris (France) : naissance de François Hédelin, abbé d'Aubignac, dit l'abbé d'Aubignac, poète & dramaturge.
Si son père, Claude Hédelin, exerçait au Parlement en qualité d'avocat, sa mère, Catherine, n'était autre que la fille du célèbre chirurgien Ambroise Paré. Le côté paternel l'emporta et on destina l'enfant au barreau. De fait, ses études finies, il exerça comme avocat à Nemours, où son père avait acheté la charge de lieutenant-général. Mais le jeune homme abandonna assez vite la voie qu'on lui avait tracée et se tourna vers l'état ecclésiastique. Il devint d'ailleurs le précepteur du duc de Fronsac, neveu du cardinal de Richelieu.
Grâce à cette haute protection, François Hédelin ne tarda pas à recevoir les bénéfices de l'abbaye de Notre-Dame d'Aubignac, située à Parnac, dans le diocèse de Bourges, et dont le nom devait lui rester attaché même si, par la suite, il reçut aussi les bénéfices de l'abbaye de Meymac, sise dans le diocèse de Limoges.
A sa majorité, le duc de Fronsac fit à son ancien maître une pension annuelle de quatre mille livres. Malheureusement, à la mort du duc, en 1646, ses héritiers contestèrent le maintien de cette pension et et d'Aubignac dut engager un procès. Ce fut à cette époque, semble-t-il, qu'il perdit son intérêt pour la fortune, la réussite et les plaisirs de l'existence.
Il ne renonça pas cependant à la littérature et continua à écrire jusqu'à sa mort, qui survint à Nemours - de nos jours en Seine-et-Marne - le 25 juillet 1676.
Si son père, Claude Hédelin, exerçait au Parlement en qualité d'avocat, sa mère, Catherine, n'était autre que la fille du célèbre chirurgien Ambroise Paré. Le côté paternel l'emporta et on destina l'enfant au barreau. De fait, ses études finies, il exerça comme avocat à Nemours, où son père avait acheté la charge de lieutenant-général. Mais le jeune homme abandonna assez vite la voie qu'on lui avait tracée et se tourna vers l'état ecclésiastique. Il devint d'ailleurs le précepteur du duc de Fronsac, neveu du cardinal de Richelieu.
Grâce à cette haute protection, François Hédelin ne tarda pas à recevoir les bénéfices de l'abbaye de Notre-Dame d'Aubignac, située à Parnac, dans le diocèse de Bourges, et dont le nom devait lui rester attaché même si, par la suite, il reçut aussi les bénéfices de l'abbaye de Meymac, sise dans le diocèse de Limoges.
A sa majorité, le duc de Fronsac fit à son ancien maître une pension annuelle de quatre mille livres. Malheureusement, à la mort du duc, en 1646, ses héritiers contestèrent le maintien de cette pension et et d'Aubignac dut engager un procès. Ce fut à cette époque, semble-t-il, qu'il perdit son intérêt pour la fortune, la réussite et les plaisirs de l'existence.
Il ne renonça pas cependant à la littérature et continua à écrire jusqu'à sa mort, qui survint à Nemours - de nos jours en Seine-et-Marne - le 25 juillet 1676.
Ses activités littéraires le firent rencontrer les plus beaux esprits du temps. Il reste l'auteur de quelques romans et de tragédies comme "La Pucelle d'Orléans", "Zénobie", etc ... Mais il doit surtout sa réputation à deux raisons : tout d'abord, parce qu'il a établi la règle des trois unités pour le théâtre classique et ensuite parce qu'il a passé beaucoup de temps à se quereller avec Pierre Corneille et avec Gilles Ménage.
En ce temps-là, qui disait querelle littéraire disait épigramme. De part et d'autre, elles furent nombreuses et les brochures ne furent pas en reste. Si les premières ne nous ont pas été conservées, les secondes ont survécu au passage des siècles.
Signalons que l'abbé d'Aubignac fut aussi l'un des premiers à affirmer qu'Homère était un personnage inventé et que les recueils qu'on lui attribue ne sont en fait que des fragments détachés d'oeuvres différentes.
L'ouvrage "Térence Justifié ou Deux Dissertations sur la Troisième Comédie de Térence, intitulée "Heautontimorumenos", contre les erreurs de M. Gilles Ménage, avocat au parlement", fut publié à Paris en 1656. D'Aubignac y reprend la brochure publiée seize ans plus tôt sous le titre "Térence Justifié."
Le ressentiment entre l'abbé et Ménage venait du fait que ce dernier avait, à l'occasion, donné quelques conseils à Pierre Corneille, et qu'il montait ce fait partout en épingle. Or, d'Aubignac aussi avait conseillé Corneille et si celui-ci évoquait le soutien de Ménage, il oubliait de citer celui de l'abbé ... Mortifié, d'Aubignac fit imprimer deux "Dissertations" en forme de remarques sur les tragédies de Corneille "Sophoniste" et "Sertorius." L'auteur du "Cid" tenta de faire suspendre la parution. N'y parvenant pas, il fit publier par ses amis deux "Défenses", l'une de "Sophoniste" et l'autre, de "Sertorius." D'Aubignac y répondit par ses "Troisième et Quatrième Dissertations concernant la tragédie de M. Corneille intitulée "Oedipe", et Réponse à ses Calomnies."
En ce temps-là, qui disait querelle littéraire disait épigramme. De part et d'autre, elles furent nombreuses et les brochures ne furent pas en reste. Si les premières ne nous ont pas été conservées, les secondes ont survécu au passage des siècles.
Signalons que l'abbé d'Aubignac fut aussi l'un des premiers à affirmer qu'Homère était un personnage inventé et que les recueils qu'on lui attribue ne sont en fait que des fragments détachés d'oeuvres différentes.
L'ouvrage "Térence Justifié ou Deux Dissertations sur la Troisième Comédie de Térence, intitulée "Heautontimorumenos", contre les erreurs de M. Gilles Ménage, avocat au parlement", fut publié à Paris en 1656. D'Aubignac y reprend la brochure publiée seize ans plus tôt sous le titre "Térence Justifié."
Le ressentiment entre l'abbé et Ménage venait du fait que ce dernier avait, à l'occasion, donné quelques conseils à Pierre Corneille, et qu'il montait ce fait partout en épingle. Or, d'Aubignac aussi avait conseillé Corneille et si celui-ci évoquait le soutien de Ménage, il oubliait de citer celui de l'abbé ... Mortifié, d'Aubignac fit imprimer deux "Dissertations" en forme de remarques sur les tragédies de Corneille "Sophoniste" et "Sertorius." L'auteur du "Cid" tenta de faire suspendre la parution. N'y parvenant pas, il fit publier par ses amis deux "Défenses", l'une de "Sophoniste" et l'autre, de "Sertorius." D'Aubignac y répondit par ses "Troisième et Quatrième Dissertations concernant la tragédie de M. Corneille intitulée "Oedipe", et Réponse à ses Calomnies."
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