6 juillet 1893, Paris : décès de Guy de Maupassant, nouvelliste & romancier.
Il était né quarante-trois ans plus tôt, en Normandie, où s'était installée sa famille par ailleurs d'origine lorraine. Sa mère, à qui il vouera une affection qui ne se démentira jamais, Laure Le Poitevin, vivait séparée de son époux et ce fut elle qui reçut la garde du petit Guy et de son cadet, Hervé.
Des rumeurs ont couru sur l'adultère de Laure avec le fils du Dr Flaubert, mais rien n'a été véritablement prouvé. Toujours est-il que, pour Maupassant, Gustave Flaubert fera figure de père spirituel.
Flaubert a fortement encouragé l'adolescent à écrire, ne lui ménageant ni ses conseils, ni ses coups de pouce. C'est lui encore qui, plus tard, l'initiera l'initiera au milieu journalistique où débutera sa carrière de littérateur.
Néanmoins, même si Maupassant demeure fidèle aux grands principes du réalisme, il s'en distingue par un style plus riche, infiniment plus sensuel et moëlleux que celui de son mentor, lequel l'abandonne d'ailleurs à lui-même au début des années 1880, date à laquelle Gustave Flaubert accède pour toujours au Panthéon des Ecrivains.
La décennie 1880/1890 sera l'Age d'Or de Maupassant.
S'il a publié en tout et pour tout six romans, dont "Bel-Ami" et "Une Vie", son nom est surtout associé à un flot de nouvelles, éditées dans divers recueils qui susciteront l'admiration d'un Tchékhov, d'un Maugham et d'une Mansfield.
Définir la "griffe" Maupassant est chose délicate, surtout dans un espace aussi réduit que celui de notre calendrier. Disons que, à un regard aigu sur la Nature, ses beautés comme ses horreurs, se mêle chez lui un sens exceptionnel de la psychologie humaine. Maupassant alterne drame et comédie (voire comédie paysanne) avec une élégance et un naturel qui laissent pantois.
Son thème préféré sera la Femme et, chose en apparence paradoxale, quand il écrit sur elle, ce viveur-né se fait volontiers son avocat, soulignant son statut de mineure dans la société du XIXème siècle et toutes les iniquités que, bien souvent, elle doit subir en se mariant ou même en aimant un homme.
La syphylis, qui ronge l'écrivain, lui permettra aussi de fournir quelques uns des plus beaux contes fantastiques de la littérature mondiale, dont le célébrissime "Horla", émouvante et talentueuse tentative pour l'exorciser de cet homme qui glissait lentement vers la folie.
Celle-ci le rejoignit en 1892, année où il fit sa première tentative de suicide (au pistolet) avant de chercher à se couper la gorge. Interné chez le fameux Dr Blanche, il y mourut après dix-huit mois de délire, sans avoir recouvré l'esprit. Mais, n'en déplaise à Edmond de Goncourt - les deux hommes se haïssaient - Maupassant était déjà entré dans l'Histoire de la Littérature française.
Il était né quarante-trois ans plus tôt, en Normandie, où s'était installée sa famille par ailleurs d'origine lorraine. Sa mère, à qui il vouera une affection qui ne se démentira jamais, Laure Le Poitevin, vivait séparée de son époux et ce fut elle qui reçut la garde du petit Guy et de son cadet, Hervé.
Des rumeurs ont couru sur l'adultère de Laure avec le fils du Dr Flaubert, mais rien n'a été véritablement prouvé. Toujours est-il que, pour Maupassant, Gustave Flaubert fera figure de père spirituel.
Flaubert a fortement encouragé l'adolescent à écrire, ne lui ménageant ni ses conseils, ni ses coups de pouce. C'est lui encore qui, plus tard, l'initiera l'initiera au milieu journalistique où débutera sa carrière de littérateur.
Néanmoins, même si Maupassant demeure fidèle aux grands principes du réalisme, il s'en distingue par un style plus riche, infiniment plus sensuel et moëlleux que celui de son mentor, lequel l'abandonne d'ailleurs à lui-même au début des années 1880, date à laquelle Gustave Flaubert accède pour toujours au Panthéon des Ecrivains.
La décennie 1880/1890 sera l'Age d'Or de Maupassant.
S'il a publié en tout et pour tout six romans, dont "Bel-Ami" et "Une Vie", son nom est surtout associé à un flot de nouvelles, éditées dans divers recueils qui susciteront l'admiration d'un Tchékhov, d'un Maugham et d'une Mansfield.
Définir la "griffe" Maupassant est chose délicate, surtout dans un espace aussi réduit que celui de notre calendrier. Disons que, à un regard aigu sur la Nature, ses beautés comme ses horreurs, se mêle chez lui un sens exceptionnel de la psychologie humaine. Maupassant alterne drame et comédie (voire comédie paysanne) avec une élégance et un naturel qui laissent pantois.
Son thème préféré sera la Femme et, chose en apparence paradoxale, quand il écrit sur elle, ce viveur-né se fait volontiers son avocat, soulignant son statut de mineure dans la société du XIXème siècle et toutes les iniquités que, bien souvent, elle doit subir en se mariant ou même en aimant un homme.
La syphylis, qui ronge l'écrivain, lui permettra aussi de fournir quelques uns des plus beaux contes fantastiques de la littérature mondiale, dont le célébrissime "Horla", émouvante et talentueuse tentative pour l'exorciser de cet homme qui glissait lentement vers la folie.
Celle-ci le rejoignit en 1892, année où il fit sa première tentative de suicide (au pistolet) avant de chercher à se couper la gorge. Interné chez le fameux Dr Blanche, il y mourut après dix-huit mois de délire, sans avoir recouvré l'esprit. Mais, n'en déplaise à Edmond de Goncourt - les deux hommes se haïssaient - Maupassant était déjà entré dans l'Histoire de la Littérature française.
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