jeudi 18 septembre 2014

Le Crabe - Michelle Cordfir

"Le Crabe" est, je crois, le premier roman policier qu'ait écrit l'auteur d'origine suisse Michèle Corfdir, depuis longtemps installée en Bretagne. Il est donc publié chez un éditeur régional, Alain Bargain.

Eh ! bien, j'ai vraiment beaucoup aimé : style simple, intrigue enlevée, doutes sur l'identité du meurtrier maintenus presque jusqu'à la dernière minute et ... chute excellente.

L'action se situe dans un petit port breton où la plaisance est reine : Saint-Brédan. Y est bientôt découvert, abandonné sur la plage, le cadavre de Rozenn Keruhel, une artiste locale adepte de régates qui venait de terminer une commande pour le Salon Nautique du coin. Lorsque son amie, Julie Cotten, qui tient une librairie spécialisée au village, arrive à la Morgue pour identifier le corps - Rozenn n'avait plus de famille - elle constate que la jeune femme porte un maillot de bain tout à fait démodé, en lamé doré, qui ne lui appartenait pas.

A partir de là, un flot insidieux de missives anonymes se répand par la ville, toutes confectionnées sur le même modèle :

"En mémoire de (nom d'une jeune fille ou jeune femme disparue en mer et dont le corps n'a jamais été retrouvé), disparue le (date bien précise)."

A chaque lettre se trouve ajoutés, en guise de preuve ou de trophée, une pièce d'habillement, un bijou, voire une boucle de cheveux qu'on identifie sans peine comme ayant appartenu à la victime évoquée.

Tout semble tourner autour de la disparition, vingt ans plus tôt, de Marie-Léone Winter, la fille de notables du coin qui, au jour de sa mort, portait un maillot exactement semblable à celui retrouvé sur le cadavre de Rozenn Kerhuel.

Le commissaire Garec se rend bien vite compte qu'il doit affronter un tueur en série qui s'est mis en tête de claironner des meurtres que, jusqu'ici, il était parvenu à maquiller soit en fugue, soit en suicide, soit en disparition simple.

En parallèle, l'auteur nous décrit peu à peu l'assassin comme un individu mentalement dérangé et dont l'agressivité doit beaucoup à celle du crabe.

Un roman qui se laisse lire, idéal en vacances - mais peut-être pas sur la plage, là où rodent les crabes ...

Sur l'auteur et ses autres ouvrages :

http://www.micarmor.com/index.php?print=true&wpid=8610

PS : le Crabe réapparaît dans "Larmes de Fond."

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