samedi 13 septembre 2014

Jules de Goncourt

17 décembre 1830, Paris (France) : naissance de Jules Huot de Goncourt, dit Jules de Goncourt, journaliste, essayiste, romancier & diariste.

Sa famille était originaire du village de Goncourt, patronyme qui, par la suite, fut légalement rattaché au nom de "Huot" avant de servir de nom courant.

Dans l'histoire des frères Goncourt, on ne peut évoquer l'un sans parler de l'autre car Jules et Edmond étaient tous deux extrêmement liés, autant, peut-on dire, que deux jumeaux. Aussi bien dans leur vie privée que dans leur vie littéraire, leurs destins se confondent pour aboutir à deux monuments : leur "Journal" tout d'abord, que Jules tint jusqu'à ce que la maladie l'emporte le 20 juin 1870, et ensuite, bien entendu, le Prix littéraire qu'ils fondèrent - et qui est, de nous jours, grandement galvaudé par ceux qui en ont la charge.

Le "Journal" est un ouvrage indispensable pour tous ceux qu'intéresse la vie littéraire et mondaine de la seconde moitié du XIXème siècle. Observateurs scrupuleux et bavards, Jules et Edmond ont absolument tout noté, si bien que l'intégralité de l'ouvrage ne parut finalement qu'à titre posthume et encore avec mille précautions pour préserver la susceptibilité de ceux qu'il mettait en scène et qui étaient encore en vie.

De nos jours, les volumes du "Journal" - trois tomes très épais, parus en coffret chez Robert Laffont entre autres éditions - constituent la seule oeuvre encore couramment lue des frères Goncourt. Ce qui n'est pas très juste envers leur mémoire car, tout comme Zola mais avec une écriture plus artiste, plus "travaillée", moins "brute de décoffrage", ils ont cherché eux aussi à dépeindre les tares sociales de leur époque.

Jusqu'à la mort de Jules, en 1870, les frères Goncourt ont écrit à quatre mains les romans suivants : "Soeur Philomène" en 1861, "Renée Mauperin" en 1864, "Germinie Lacerteux" un an plus tard, roman inspiré aux auteurs par la découverte de la vie privée de leur vieille servante décédée, "Manette Salomon" en 1867 dont l'action se situe dans le milieu des peintres et enfin "Madame Gervaisais" en 1869 qui traite de la folie religieuse d'une femme.

Certains de ces textes ont été réédités. "Renée Mauperin", analyse du caractère d'une jeune fille de bonne famille, personnage inspiré par Blanche Passy, soeur d'un ami de jeunesse de Jules de Goncourt, est par exemple disponible chez Garnier-Flammarion.

Deux auteurs à découvrir, autant par leur "Journal" que par leurs autres ouvrages, qui méritent eux aussi d'avoir pignon sur rue dans toute bonne bibliothèque. Certes, le style des romans a un peu vieilli mais pas plus que celui du Gide des "Faux-Monnayeurs" ou du Mauriac de "Thérèse Desqueyroux."  

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