lundi 15 septembre 2014

Henri Troyat

Si l'on excepte ses biographies, je connais peu cet écrivain, peut-être parce que ma mère adorait ses romans. Le moment est peut-être venu pour moi de voir un peu de quoi il en retourne.

Car Henri Troyat, qui naquit Lev Alasnovitch Tarassov - "лев асланович тарасов" en russe - sous le signe du Scorpion (hum ! intéressant, ça ! Wink) le 1er novembre 1911 à Moscou vient de nous quitter sous un autre signe d'Eau, celui des Poissons. Ainsi va la vie.
C'est la propriété paternelle caucasienne où la famille Tarassov se réfugia à la Révolution russe qu'évoque l'écrivain dans sa trilogie de "Tant que la terre durera," l'un de ses plus gros succès. Mais de là, les Tarassov durent s'enfuir, via Constantinople et Venise, jusqu'à Paris où ils s'installèrent définitivement en 1920.

Toutes ses études, le jeune Lev les fit en France, dans un lycée de Neuilly. Ayant demandé la nationalité française, il l'obtint alors qu'il faisait son service militaire à Metz. Dans le même temps, son premier roman, "Faux-Jour", reçut (en 1935, très précisément) le Prix du Roman ... populiste. Oui, à l'époque, "populiste" n'avait aucune connotation péjorative. Eugène Dabit, par exemple, qui inspira Jeanson et Carné pour "Hôtel du Nord", est un auteur populiste - mais pas sarkozyste, ni lepéniste, soyons clairs.

En 1938, le prix Max Barthou, décerné par l'Académie française, vient couronner - un peu tôt mais enfin, il y a de ces mystères, dans l'univers littéraire français ... et parisien Wink- une oeuvre qui ne compte encore que "Le Vivier", "Grandeur Nature" et quelques autres. "L’Araigne" enfin reçoit la même année le Prix Goncourt. En 1952, c'est le Prix Prince-de-Monaco qui est décerné à l'oeuvre d'Henri Troyat - car tel est son nom de plume. Sept ans plus tard, l'écrivain succède à Claude Farrère au 28ème fauteuil de l'Académie.

Bref, comme on le voit, une vie très médaillée. Mais de l'oeuvre, qu'en est-il exactement ?

Les biographies de Troyat, quoique intéressantes, ne m'ont pas quant à moi laissé ce souvenir impérissable que l'on garde des biographes nés. Quant au romancier, ses thèmes ne m'ont jamais attirée - peut-être à tort, je l'admets et je me pencherai sur la question prochainement. Enfin, en ce qui concerne le Prix Goncourt ... Si j'excepte Romain Gary et Jonathan Littell - j'en oublie peut-être un ou deux autres, tout de même  Embarassed - je ne pense pas que ce soit là un titre très recommandable.

Et vous, avez-vous lu Lev Alasnovitch Tarassov et, si oui, qu'avez-vous pensé de son style, de ses personnages et plus encore d'une oeuvre qui croule sous tant d'honneurs que (loin de moi l'idée d'écrire du mal d'un mort mais je  le dis comme je le pense) cela en devient un peu suspect ? ...  

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