Né à Lausanne le 24 septembre 1878,
Charles-Ferdinand Ramuz est un poète et romancier suisse d'expression
francophone qui s'est attaché à utiliser dans ses textes le français
parlé dans son pays et qui diffère sensiblement du "bon français" ou
"français littéraire" enseigné à l'école. Cette démarche confère à son
oeuvre un style singulier qui n'est pas sans rappeler les grands romans
terriens d'un Giono tout en cultivant sa spécificité.
Bachelier à l'âge de dix-sept ans, il entreprit une licence de lettres classiques qu'il obtint en 1901. Immédiatement après, il embrassa la carrière d'enseignant mais, l'année suivante, il émigra à Paris afin de préparer, à la Sorbonne, sa thèse de doctorat. C'est dans la capitale française que le virus de l'écriture semble s'être déclaré chez lui.
A Paris, il fréquente les milieux littéraires, dont le salon d'Edouard Rod, lequel lui sera d'une aide précieuse dans la publication de son premier roman, "Aline", en 1905, aux éditions Perrin. Ce texte avait été précédé d'un recueil de poèmes à compte d'auteur, publié cette fois-là à Genève, chez Eggimann.
Accomplissant de fréquents va-et-vient entre sa Suisse romande et Paris, Ramuz publie encore quelques ouvrages chez Perrin mais aussi chez Ollendorff et Fayard. Cependant, la Grande guerre frappe à la porte de l'Europe et le contraint à regagner définitivement son pays natal, qu'il ne quittera plus.
En Suisse, Ramuz participe à l'aventure des "Cahiers vaudois" que viennent de fonder ses amis Edmond Gilliard et Paul Budry. C'est lui qui signe le manifeste de la revue : "Raison d'être", l'année de la déclaration de guerre. Par la suite, il y publiera "Adieu à beaucoup de personnages et autres morceaux", "Les Signes parmi nous" et "Histoire du Soldat."
La paix revenue, l'augmentation du coût de la vie aura raison de cet équivalent suisse des "Cahiers de la Quinzaine" jadis lancés par Péguy. Et surtout, Ramuz se retrouve sans aucune plateforme éditoriale. Sans se décourager, il recourt alors pendant quelque temps à l'auto-édition.
En 1924, par l'entremise d'Henry Poulaille, il signe avec Grasset et à l'avenir, la publication de ses ouvrages se fera en deux temps : tout d'abord à Lausanne, chez Mermod, éditeur et mécène, puis à Paris, chez Grasset.
Vient alors la reconnaissance de l'oeuvre, à défaut du succès véritable car les livres de Ramuz ne seront jamais des best-sellers, loin s'en faut. La polémique s'installe assez vite et tourne autour du style de l'écrivain, qu'on accuse de "mal écrire exprès." Les partisans comme les détracteurs du romancier suisse s'exprimeront à ce sujet dans le collectif "Pour ou contre Ch. F. Ramuz" qui sort en 1926. Trois ans plus tard, Ramuz publiera à son tour sa "Lettre à Bernard Grasset" dans laquelle il explique son choix, guidé, nous le disions plus haut, par la volonté de faire vivre le français de son pays par opposition au français littéraire qui, à ses yeux, n'est ni plus ni moins qu'une langue morte.
Jusqu'au bout et en dépit des avances de Jean Paulhan pour Gallimard, Ramuz restera fidèle à Grasset. Mais il ne retrouvera pas, après-guerre, son élan primitif. Il décède en Suisse, à Pully, le 23 mai 1947.
Son oeuvre ne comporte pas moins de vingt-deux romans dont "La Grande Peur dans la Montagne", le plus connu et "Derborence." Sans oublier un certain nombre d'essais parmi lesquels trois sont consacrés à la politique : "Taille de l'Homme", "Question" et "Besoin de Grandeur", tous trois parus dans les années trente.
Bachelier à l'âge de dix-sept ans, il entreprit une licence de lettres classiques qu'il obtint en 1901. Immédiatement après, il embrassa la carrière d'enseignant mais, l'année suivante, il émigra à Paris afin de préparer, à la Sorbonne, sa thèse de doctorat. C'est dans la capitale française que le virus de l'écriture semble s'être déclaré chez lui.
A Paris, il fréquente les milieux littéraires, dont le salon d'Edouard Rod, lequel lui sera d'une aide précieuse dans la publication de son premier roman, "Aline", en 1905, aux éditions Perrin. Ce texte avait été précédé d'un recueil de poèmes à compte d'auteur, publié cette fois-là à Genève, chez Eggimann.
Accomplissant de fréquents va-et-vient entre sa Suisse romande et Paris, Ramuz publie encore quelques ouvrages chez Perrin mais aussi chez Ollendorff et Fayard. Cependant, la Grande guerre frappe à la porte de l'Europe et le contraint à regagner définitivement son pays natal, qu'il ne quittera plus.
En Suisse, Ramuz participe à l'aventure des "Cahiers vaudois" que viennent de fonder ses amis Edmond Gilliard et Paul Budry. C'est lui qui signe le manifeste de la revue : "Raison d'être", l'année de la déclaration de guerre. Par la suite, il y publiera "Adieu à beaucoup de personnages et autres morceaux", "Les Signes parmi nous" et "Histoire du Soldat."
La paix revenue, l'augmentation du coût de la vie aura raison de cet équivalent suisse des "Cahiers de la Quinzaine" jadis lancés par Péguy. Et surtout, Ramuz se retrouve sans aucune plateforme éditoriale. Sans se décourager, il recourt alors pendant quelque temps à l'auto-édition.
En 1924, par l'entremise d'Henry Poulaille, il signe avec Grasset et à l'avenir, la publication de ses ouvrages se fera en deux temps : tout d'abord à Lausanne, chez Mermod, éditeur et mécène, puis à Paris, chez Grasset.
Vient alors la reconnaissance de l'oeuvre, à défaut du succès véritable car les livres de Ramuz ne seront jamais des best-sellers, loin s'en faut. La polémique s'installe assez vite et tourne autour du style de l'écrivain, qu'on accuse de "mal écrire exprès." Les partisans comme les détracteurs du romancier suisse s'exprimeront à ce sujet dans le collectif "Pour ou contre Ch. F. Ramuz" qui sort en 1926. Trois ans plus tard, Ramuz publiera à son tour sa "Lettre à Bernard Grasset" dans laquelle il explique son choix, guidé, nous le disions plus haut, par la volonté de faire vivre le français de son pays par opposition au français littéraire qui, à ses yeux, n'est ni plus ni moins qu'une langue morte.
Jusqu'au bout et en dépit des avances de Jean Paulhan pour Gallimard, Ramuz restera fidèle à Grasset. Mais il ne retrouvera pas, après-guerre, son élan primitif. Il décède en Suisse, à Pully, le 23 mai 1947.
Son oeuvre ne comporte pas moins de vingt-deux romans dont "La Grande Peur dans la Montagne", le plus connu et "Derborence." Sans oublier un certain nombre d'essais parmi lesquels trois sont consacrés à la politique : "Taille de l'Homme", "Question" et "Besoin de Grandeur", tous trois parus dans les années trente.

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