dimanche 14 septembre 2014

Béatrix Beck




30 juillet 1914, Villars-sur-Ollon (Suisse) : naissance de Béatrix Beck, nouvelliste & romancière, Prix Goncourt 1952.


Son père était le poète belge Christian Beck. Sa mère était d'origine irlandaise. Mais elle-même grandit en France et, en 1955, se fera d'ailleurs naturaliser.
Après avoir décroché sa licence en droit, elle épouse un juif apatride, Naum Szapiro, qui meurt pendant la Seconde guerre mondiale. Désormais veuve avec une petite fille, Beck survit par toutes sortes de petits boulots - elle fut notamment modèle dans une école de dessin.

En 1948, la publication de son premier roman, "Barny", la met en relation avec André Gide, qui lui propose de devenir sa secrétaire particulière. Gide mourra trois ans plus tard mais, sur ses conseils, elle a persévéré dans l'écriture et "Une Mort Irrégulière" et enfin "Léon Morin, Prêtre", ont tous deux été publiés. Le dernier obtient même le Goncourt de 1952.

Ses succès d'édition permettent à Beck - pourtant communiste - d'investir dans un appartement parisien. Après sa naturalisation, elle publie encore quelques romans puis, en 1966, part pour l'Université de Berkeley, en Virginie, en qualité d'enseignante. Par la suite, elle enseignera dans plusieurs villes du Canada.
Durant toute cette période, Beck suspend l'écriture. Ce n'est qu'à son retour dans notre pays, en 1977, qu'elle recommence à écrire. De cette époque date "Noli", récit quasi autobiographique d'une passion lesbienne entre l'auteur (la romancière Anne Hébert) et une autre enseignante, Jeanne Lapointe. Cependant, c'est son roman suivant, "La Décharge", récit assez bref - moins de deux-cents pages - de la vie de la petite Noémie, qui vit avec ses parents dans une maison sise près de la décharge d'une petite ville, elle-même située à côté d'un cimetière, qui la replacera sous les feux de l'actualité : son livre reçoit en effet le Prix Inter.

Béatrix Beck nous a quittés le 30 novembre 2008, à Saint-Clair-sur-Epte, dans le Val d'Oise. Accessoirement, signalons que sa fille avait épousé Jean Edern-Hallier.
Les fictions autobiographiques de Béatrix Beck, même si elles se laissent lire, paraîtront à certains d'un style un peu désuet. Il n'en est pas de même pour ses oeuvres écrites après son retour en France, où sa plume s'affirme plus vive, plus légère et plus libre, en quelque sorte. A vous de choisir.

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